C’est la tendance ces dernières années, tout le monde n’a que cette expression à la bouche : le « développement durable » est partout. La protection de la planète est devenu le nouveau dada des médias et des politiciens. Même les stars s’y sont mises. En son temps, BB avait fait figure de précurseur avec son combat en faveur des bébés phoques… aujourd’hui les célébrités qui ne sont pas engagées en contre le réchauffement planétaire ou pour la protection de telle ou telle espèce de gnou, sont carrément relou. C’est aussi le cas des entreprises, qui se forgent une bonne image auprès des consommateurs à grands coups de labels verts.
Pourtant, être « green », cela va bien au-delà des beaux discours et de l’effet de mode. S’engager dans une démarche de développement durable, c’est s’ouvrir au monde, se montrer conscient de ce qui nous entoure. C’est se rendre compte qu’on n’est pas tout seul sur cette planète et que nos actions déterminent notre futur et celui des autres.
L’approche de la trentaine me paraît un bon moment pour cette prise de conscience. En effet, même si je prône régulièrement ici le fait de garder une certaine dose d’insouciance, il me semble que 30 ans est un âge autour duquel on commence à trouver sa place en tant qu’acteur de la société. Et, à ce titre, on se rend compte que l’on a des responsabilités.
Non à la mauvaise conscience et à la prise de tête
Soyons honnêtes, quand on parle de « développement durable », ça fait embête tout le monde. Moi la première. Pourquoi ? Probablement parce que déjà, plutôt que d’être encourageant, le discours sur cette thématique a souvent tendance à être culpabilisant. Et moi, je ne fonctionne pas à la culpabilisation. J’aime pas quand on vient chez moi, même par médias interposés, pour m’embêter. D’ailleurs, j’aime pas non plus qu’on me dise ce que je dois faire. J’ai 30 ans (ou presque), que diable !
De plus, je n’ai pas peur de le dire : je suis fainéante, partisane du moindre effort, habituée à mon petit confort… Une personne peu recommandable, en somme. Si ce n’est que j’ai de l’empathie et que je suis raisonnable. Entendez par là que j’ai l’esprit pratique, que j’aime les choses concrètes et que je sais faire preuve de bon sens.
Conclusion : je suis prête à agir pour l’environnement mais seulement si cela ne me demande pas d’effort supplémentaire (ou presque), que le geste me paraît sensé et que j’en vois l’utilité.
Concilier utilité, confort et développement durable
Pour toutes les raisons énumérées plus haut, passer au vert n’est possible pour moi que si cela ne me complique pas la vie. Je veux bien revoir ma manière de faire, faire évoluer mes habitudes, procéder à de petites adaptations… mais je ne vais pas du jour au lendemain tout changer et aller habiter dans une hutte en terre battue. Le tout est de se fixer des objectifs tenables.
Voici donc une liste des gestes que j’ai adoptés, ainsi qu’une liste des objectifs que je me suis fixés pour les mois qui viennent. Il n’y a rien de révolutionnaire ni de très compliqué dans les petits gestes que j’énumère ici, juste des petites actions concrètes et pleines de bon sens. Mais je crois que c’est avec de petits gestes que l’on peut faire de grands changements !
Mes petits gestes de développement durable
– je coupe l’eau pendant que je me brosse les dents
– je procède au tri sélectif de mes déchets
Je trie même les trucs pénibles qui nécessitent un aller-retour à la déchèterie !
– je n’ouvre pas les robinets à fond
La plupart du temps, on n’a pas besoin de beaucoup d’eau…
– je fais du covoiturage
Enfin, pour l’instant je n’en ai fait qu’une fois en vacances, mais je compte bien le refaire !
– quand je vais en ville toute seule, je prends les transports en commun
– j’économise le papier
J’imprime rarement… et toujours en recto-verso. Et quand j’utilise un post-it, j’écris des deux côtés… 😀
– j’essaie d’acheter des légumes de saison
Sinon, au pire, je les prends en surgelé
– j’éteins la lumière quand je quitte la pièce
– je coupe le chauffage en hiver quand j’aère les pièces
– je recycle des matériaux pour mes DIY
Bon, en réalité, pour l’instant, je me contente de garder tout plein de merdes trésors dont je ne fais rien, mais j’ai plein d’idées pour utiliser un jour tous ces morceaux de tissu, papier, plastique, rubans… Manque plus que le temps pour me lancer.
– j’achète des œufs de poules élevées en plein air
– Je pratique l’éco-conduite
J’arrête d’accélérer avant les ronds-points ou en haut d’une côte, le passe les rapports plus tôt, etc…
Les nouvelles habitudes à adopter
– je vais essayer d’acheter plus de fruits et légumes bio
Si mes fruits et légumes ne baignent pas dans les pesticides, je pourrai les utiliser en intégralité, en mettant par exemple les épluchures dans la soupe, comme le fait mamie !
– je vais me lancer et faire du compost
Double bénéfice : je vais pouvoir enrichir le sol de mon jardin tout en produisant moins de déchets !
– je vais faire venir un plombier pour réparer le robinet de la salle de bain qui fuit
Pas seulement parce que ça économisera de l’eau mais aussi parce que le plic–ploc est en train de me rendre FOLLLLE.
Ce que je vais continuer à faire (même si c’est pas bien)
– je prends des bains
C’est trop bon. Trooop bon.
– je mange des fruits exotiques
Je continuerai tant qu’il n’y aura ni mangues ni ananas nantais
– je prends l’avion
C’est le moyen le plus direct, le plus simple et le plus économique pour pas mal de destinations…
– je laisse mes appareils en veille
Sinon la télécommande ne marche pas pour les allumer. Flemmarde, je vous dis !
– je suis une geekette
Et à ce titre j’ai plein d’appareils électroniques compliqués à recycler et dont la durée de vie est de plus en plus courte : ordinateurs, tablettes, portables…
Bonus : ce que je ne ferai jamais
– je n’installerai jamais de toilettes sèches chez moi. Ja-mais.
Non mais ça va pas la tête ?
Et vous, que faites-vous pour préserver la planète ?
Bonne initiatives!
Pour être plus verte, je prend la voiture quand c’est nécessaire, pour tout les jours, c’est transport en commun. Je trie mes déchets, je mange le plus de produits bio possible (mais faut pas que ça me coûte un bras non plus) et des légumes de saison. Depuis peu, j’essaye de remplacer tout mes cosmétiques par des cosmétiques bio et ou naturel. Je n’ai plus envie de me tartiner de dérivés de pétrole: 1) c’est pas bon pour la planète 2) c’est pas bon pour moi. Je me suis mise à chiner et à acheter en seconde main (si je trouve ce que je veux hein)
Par contre, je suis comme toi, j’ai plein d’appareils électronique, je prends l’avion, je mange des bananes, des ananas et des mangues (non parce que quand tu fais régime tu manges des quantités de fruits alors faut varier un peu) je ne prenais pas de bain jusque là (bon ok j’avais pas de baignoire c’était facile) mais dès le 1er juillet j’en aurais une dans mon nouveau chez moi alors je ne me priverai pas! (bon pas tous les jours non plus, quoi que ;-))
Non non les bains c’est pas tous les jours pour moi non plus (faute de temps ;))… Sinon j’aimerais bien moi aussi aller au boulot en transports en commun. J’aimais bien faire ça quand j’étais dans mon ancien boulot : je me mettais dans le bus et m’immergeais dans un bouquin jusqu’à mon arrivée. Mais aujourd’hui c’est un luxe que je ne peux plus m’offrir : en bus je mets 1h20 pour aller bosser… contre 17 min en voiture. Il n’y a pas photo !!
Je valide pour les toilettes sèches! ce truc est juste pas possible! 😀
Mais je commence à faire comme toi, effectivement la trentaine nous donne le déclic sur plein de bonnes choses! 🙂
Oui il y a des limites même pour les bonnes volontés 😀
Comme toi… sauf que moi ça a commencé y’a deux ans, de manière très futile… donc autour de 26 ans, j’ai réalisé que je pourrissais mes cheveux en les colorant tout le temps. Donc j’ai cherché des infos, le henné tout ça…. et par hasard, j’ai commencé à comprendre ce qu’il y avait dans mes cosmétiques, et à y remédier petit à petit (j’ai pas encore TOUT remplacé, mais c’est en bonne voie!).
Je prends encore des bains l’hiver (là on est encore en hiver rassure moi?). Mais je ne laisse pas couler l’eau quand je me brosse les dents, j’utilise des carrés de tissus éponge lavables pour me démaquiller au lieu de cotons jetables. J’ai une mooncup, adios les tampons, serviettes etc, qui finissent dans la nature!
J’utilise une lessive bio, et des tablettes de lave vaisselle bio aussi. D’ailleurs j’ai un lave vaisselle qui consomme 11 litres par lavage! 11 littres! T’imagines! c’est que dalle, avant je laissais couler l’eau pendant ma vaisselle, j’devais consommer trois fois plus! (et en plus comme ça, j’abîme plus ma manucure à faire la vaisselle)
J’achète des oeufs de poules élevées en plein air, et je mange de la viande label rouge (beaucoup moins qu’avant la viande, mais je suis pas vraiment prête à devenir végétarienne!). J’essaye d’aller au marché quand j’ai le temps, mais là on va passer aux paniers bio: fruits et légumes de saison, et locaux!
Je trie mes déchets aussi… et à Angers on recycle tout! même les pots de yahourt!
J’ai pas de voiture (j’ai pas le permis même si je pense le passer dès que j’ai fini ma thèse), et j’en veux pas! on a une voiture pour deux, celle de mon chéri, et ça suffit bien! Je prends le bus, je marche, ou je sors ma trottinette! Si si!
Je sais plus quoi ajouter… par contre je stocke des litres de vernis à ongles… c’est grave docteur? 🙁
Pour ce qui est des bains, je te rassure : tu vas pouvoir continuer longtemps car parti comme c’est le froid n’est pas près de s’arrêter… Par contre concernant les vernis à ongles, hum hum hum… Logiquement le principe c’est qu’il faudrait éviter la multiplication des petits emballages individuels au profit de grands pots, comme pour les fromages blancs, non ? Donc acheter une seule couleur, mais en grande quantité. Voilà. Nooon, je déconne.
D’ailleurs plus sérieusement je songe moi aussi à me pencher sur la question des cosmétiques bio ou en tous cas plus « propres ». Mais le chantier est tellement vaste… Il y a quelques semaines j’ai fait un petit pas en avant dans ce sens en m’offrant 3 vernis de la marque Kure Bazar dont j’avais lu le plus grand bien sur internet. Ils sont magnifiques… mais à 16 euros le petit flacon, gloups !
Enfin, concernant les paniers de légumes, c’est quelque chose que j’aurais pu mettre dans ma liste d’objectifs pour ces prochains mois. J’ai déjà commencé à me renseigner.
PS : ne te moque pas mais j’avais jamais entendu parler de mooncup avant. Ouais, je sais, faut que je sorte de ma campagne. À vélo si possible… ou bien en trottinette 😉
Super initiative! On devrait tous faire pareil que toi, ça serait déjà bien 🙂 Bisous
Et pourtant je suis loin d’être exemplaire ! Mais en même temps plus on part de loin et plus on a de marge de progression 🙂
J’ai une maladie neuro-musculaire douloureuse et le bain chaud est pour moi un antalgique puissant. Je me suis déculpabilisé 😉 en me disant que j’économise à la société les médicaments antalgiques qu’il m’évite ainsi que la prise en charge de cures thermales par la sécu ! 🙂
J’ai passé 30 ans, de qqs dizaines d’années 😉 et nous avons commencé à nous interroger et changer nos habitudes très rapidement dès que nous nous sommes mis en couple, mais il nous a fallu plusieurs années pour les ancrer et tout change tout le temps. L’important est d’avoir une vision globale. Ne pas changer parce que l’écologie serait à la mode, car c’est se rajouter des contraintes (car la « norme sociétale imposée » c’est le consumérisme, nous sommes considérés plus comme consommateurs que citoyens), il faut donc que celles-ci soient portées par une réelle prise de conscience, philosophique et/ou spirituelle de la place juste de l’humain dans l’ensemble terre.
Ainsi nous pouvons vivre avec un questionnement, auquel nous répondons au mieux, même si nous n’arrivons pas à être « idéal » (ce qui serait un nouveau dogme avec tous les dangers que cela représente)
par exemple s’interroger sur la puissance nucléaire nécessaire pour maintenir tous nos appareils en veille pour nous éviter d’aller jusqu’à l’appareil pour l’allumer ! Réfléchir aux inconvénients, dangers, risques, sociétaux et personnels (finalement cela fait faire un peu de sport gratos d’aller jusqu’à la télé pour l’allumer 😉 )
par exemple si je mange de la viande, quel type de viande (local, bio, acheté chez un producteur qu’on peut connaître, ou en gros, congelé au supermarché, ou pas de viande ! 😉 ) dans le cas du supermarché la viande est considéré comme un produit , l’animal (on en revient à BB) un produit de production et non plus un être vivant, nourri de céréales modifiées et cultivées en amérique du sud avec un maximum de’intrants qui créent des désordre de santé chez les enfants des villages à proximité, donc quand je mange cette viande je participe à ces maladies. Il ne s’agit pas de culpabiliser, mais d’être conscient et après assumer.
Par exemple pour les fruits exotiques, on peut en effet d’une manière dogmatique arrêter d’en manger, ce serait raisonnable. En même temps ils sont les ressources de tout un tas de personnes. ALors on peut réfléchir aussi sur le prix qu’on les paye chez Edouart et combien cela rapporte réellement (et dans quelles conditions, par exemple les bananeraies sont des temples mortels de la pollution élevée au rand d’idole 😉 ) aux producteurs locaux, et pour finalement leur faire participer à notre « relative » richesse en achetant leurs produits, mais soit par des circuits « éthiques » et/ou bios. Cela coutera plus cher certainement, mais à nous par cette conscience que l’on met aussi dans le repas, d’en manger moins, mais avec plus de plaisir.
désolé d’avoir été aussi long 😉
merci pour cette possibilité de partage
chaleureusement
Je te remercie pour cette réponse très bien rédigée (probablement mieux d’ailleurs que mon billet lui-même). Ce que je retire de ton discours est fondamentalement en accord avec ce que je prône dans mon article : il faut être conscient de la portée de nos actions et les assumer. Je suis d’accord, c’est la prise de conscience qui est à la base de tout changement. Je pense juste qu’on ne peut pas changer tout d’un coup, sous peine de se décourager. Concernant la viande par exemple : je suis entièrement d’accord avec ce que tu as écrit. Et pourtant, cela ne m’empêche pas d’en manger. Mais quand vient le moment d’en acheter, j’essaie de le faire en consommatrice – un minimum – éclairée. Je privilégie les labels rouges, par exemple. Ce que je ne faisais pas il y a quelques années. J’ai une grosse marge de progression, mais ce qui compte c’est de changer un peu plus dans le bon sens de jour en jour, d’année en année…
waooouh c’est fou comme je me retrouve dans vos commentaires… je vais avoir 30 ans dans exactement 8 mois et 1 jour et j’ai eu une grosse prise de conscience écologique en octobre 2012. En tombant par hasard sur une pub sur les coupes j’ai voulu en savoir plus et je n’ai pas hésité longtemps. depuis le jour où j’ai reçu ma LadyCup ma vie a changé : plus de serviettes ni tampons, je consomme maintenant presque qu’exclusivement bio et écologique. J’ai remplacé ma lessive par des noix de lavage et de l’HE bio, je n’utilise plus d’assouplissant mais des balles ds ma machine à laver. J’ai acheté un livre sur les produits d’entretien à faire soi même et bio. Question cosmétique : je finis ce que j’ai (presque tous mes produits viennent d’YR) mais je commence déjà à remplacé mes produits terminés par du bio : eau florale bio à la rose (parfaite), gel douche intime bio, coloration plus naturelle (pas bio mais beaucoup plus naturelle et très efficace), gel douche… Je fus un temps tentée par les produits L*sh mais s’ils ne sont pad testés sur les animaux ils ne sont pas pour autant bio. Maintenant je me fie aux 2 labels sur le site de One Voice. Donc changement en cours… Et tout ça depuis 7 mois !!! par contre je ne change pas sur quelques trucs mais j’espère quand même en être sevrée un jour : une longue douche chaude (mais j’essaie de couper l’eau entre deux), un MacDo de temps en temps (surtout quand j’ai la flemme de faire à manger), utiliser la voiture plutôt que le bus ou le tram (je dors 1 heure en plus). Il y a encore d’autres trucs bien sûr…
Les toilettes sèches je ne suis pas contre. Il va surtout falloir convaincre mon homme qui veut bien mais je sais que ça, ça va être dur de le convaincre d’accepter.
Par contre, je ne peux pas utiliser de litière bio pr mes chats car l’une de mes ch1ttes fait sa précieuse et ne pète que dans le satin (litière C@tsan uniquement à plus de 5 euros le sac, j’ai 5 chats, ça me coûte un bras à chaque fois… heureusement que ça repousse… )
Et vlan le roman de ma vie… !!!! ^_^
Ha ha ha moi aussi j’achète cette litière pour mon chat qui lui aussi « fait son précieux » comme tu l’écris si bien :D. Heureusement, comme il passe son temps dehors elle ne sert que très rarement donc niveau budget ça va 😉
Tu m’as donné plein d’idées avec ton commentaire. Déjà, je vais regarder le site de One Voice, que je ne connaissais pas. Et puis je vais fouiller dans mes placards car tu me rappelles que je crois avoir un sachet de « noix de lavage » quelque part que je n’ai jamais dû essayer. Bêtement, j’avais des a-priori et puis finalement, pourquoi pas (comme je le dis au début de ce billet « j’ai grandi » un peu dans ma tête 😉 ). Pour ce qui est des produits de beauté par contre je suis malheureusement une beauty victim (si tant est que ça existe) car je n’arrive pas à remplacer certains des produits que j’adore par d’autres qui gagneraient à être plus « éthiques ». Mais ça change quand même, doucement (mon gel douche bio = petite victoire). Et surtout, je les utilise jusqu’au bout (bien au delà de la « date limite » d’ailleurs, car je ne pense pas que ça veuille dire grand chose !).