Vous avez entre 20 et 40 ans ? Alors vous faites partie des populations les plus exposées au risque de maturité. Comment vous protéger, comment reconnaître les symptômes et les combattre, quels sont les traitements disponibles… trouvez toutes les réponses dans notre dossier spécial.
Qu’est-ce que la maturité ?
Le fait d’être adulte est souvent associé à la notion de maturité. Mais finalement, qu’est-ce que c’est au fond, qu’être mature ? Et surtout, risquez-vous d’attraper ce virus un jour ?
La maturité est un problème de santé publique qui touche de plein fouet les jeunes entre 20 et 40 ans, avec un pic épidémique autour de 30 ans. Le risque de contamination est bien réel : en effet, on estime que près de 95 à 98% des adultes de plus de 70 ans sont atteints aujourd’hui de cette peste des temps modernes*.
*Sondage exclusif 30ansoupresque.com
Dans le cadre de la prévention nationale contre cette maladie, nous souhaitons diffuser ce petit communiqué d’information et de prévention.
La maturité : une maladie d’adulte
La maturité est un virus qui s’attrape avec l’expérience. Elle est extrêmement contagieuse et se transmet principalement d’adulte à adulte. Et une fois qu’on l’a, c’est comme l’herpès : impossible de s’en débarrasser définitivement.
Signes avant-coureurs
La maturité, c’est avant tout un état d’esprit. Souvent, elle est le résultat d’un long processus qui aboutit le jour où d’un seul coup tout ce qui était amusant à vos yeux cesse de l’être et où en parallèle vous commencez à vous passionner pour des sujets et occupations dits « adultes » (suivi du cours de la bourse, binge watching des rediffusions de Faut pas rêver, réglage du thermostats de la chaudière…).
Symptômes d’installation de la maladie
Vous vous demandez sûrement si la maturité est douloureuse. Dans un premier temps, elle est relativement indolore. C’est en cela que cette infection est particulièrement sournoise : le patient nouvellement infecté, pris par son nouvel engouement pour les discussions sur le fonctionnement des institutions européennes et autres astuces pour détacher un vêtement met en général plusieurs mois avant de se rendre compte qu’il l’a contractée.
Et là, il est déjà trop tard.
L’importance de la prévention
Il faut bien le dire, dans la majorité des cas, ceux qui attrapent la maturité l’on bien cherché. Certains font non seulement exprès de ne pas se protéger mais en plus cherchent à l’attraper. Il leur faut parfois des années d’entraînement avant de pouvoir maîtriser l’austérité et le sérieux requis pour faire preuve d’une bonne maturité. Mais il y en a qui aiment ça. Il faut dire que la propension à contracter cette maladie est même requise dans certains métiers comme la politique, ou encore le fonctionnariat, où la consanguinité des sujets joue en outre un rôle de catalyseur dans la propagation de l’épidémie.
Il est donc recommandé par les autorités sanitaires d’éviter tous contact avec les membres de ces corps de métiers. Si vraiment vous devez approcher l’un de ces sujets infectés, le port de gants, d’un masque et de bouchons auditifs est fortement conseillé pour éviter toute transmission aérienne ou auditive.
Le traitement de la maturité
Le traitement de la maturité passe par la multiplication de sorties entre potes, par le visionnage intensif de comédies potaches, par des orgies de Nutella à la petite cuiller et surtout par la lecture approfondie de ce blog et notamment de cet article (matin, midi et soir, par voie oculaire).
Je sais, ça va pas être facile. Mais pensez à votre entourage avant tout. Ne pas vous soigner c’est les exposer au risque d’être un jour contaminés eux-aussi.
A noter que l’on observe parfois une amélioration de l’état du patient au contact de gens plus jeunes (sujets dits « immatures »). Une étude est en cours.
Les risques de rechute
Même après une éventuelle période de rémission, plusieurs facteurs ont été identifiés comme favorisant la rechute chez les patients à risques.
En voici les principaux :
Cas n°1 : la réception par le patient de son avis d’imposition
Là où le sujet immature n’ouvrira pas l’enveloppe (20% des cas), se torchmouchera dedans (30% des cas), ou oubliera tout bonnement de payer (50% des cas), le patient atteint de maturité paiera dès réception de l’avis. Quand il n’est pas tout bonnement abonné au prélèvement automatique (je sais, il y a des pervers).
Risque de rechute : 80%
Cas n°2 : le patient devient parent
Avec le bébé arrivent les responsabilités. Il faut désormais le nourrir, le torchmoucher, lui filer des jouets et des vêtements… Côté obligations, c’est presque pire qu’un tamagotchi. La fatigue aidant, les défenses immunitaires du sujet s’amenuisent et bam*, la maturité frappe.
*terme médical
Risque de rechute : 99% la première année ; -10 % la 2ème année (syndrome dit du « pétage de plombs »)
Cas n°3 : un déjeuner chez les beaux-parents
Votre belle-mère vous déteste. Par principe, hein, rien de personnel. Comme vous êtes poli(e), vous lui renvoyez l’ascenseur en étant également hostile à son égard. Mais ce serait cool quand même qu’elle vous aime bien. Au moins pour votre compagne/compagnon. Vous essayez donc d’être sympa.
S’ensuivent incompréhension, stress, claquage cérébral. Dans le meilleur des cas, vous choppez la maturité et analysez la situation avec froideur et recul, dans le pire des cas, vous êtes déjà mort (de trouille, de honte, d’infarctus…).
Risque de rechute : 50%. Mais dans ce cas-là, la maturité reste l’option la plus bénigne.
Ces exemples ne sont que quelques illustrations des situations à risques. Nous vous invitons à la plus grande vigilance. Car comme on nous l’enseigne à l’école de médecine : tu ne tueras point mieux vaut prévenir que guérir un mort.
Présentez-vous des symptômes ? Avez-vous des questions ? Nos spécialistes sont là pour vous répondre.
J’adooooore !
Je crois que je suis atteinte…
Il y a 10 ans, je conduisait pétard au bec, bière à la main et sauciflard accroché au rétro (le pétard donne faim), maintenant si j’ai trop bu, je dors sur place et pire, je respecte les limitations de vitesse ! (enfin parfois). Hannnnn !
Ouf, je paye toujours mes impôts en retard et suis incapable de remplir mes papiers administratifs, il y a peut-être encore une chance.
Bon, je vais bien prendre soin de lire cet article 3x par jour, et même, me l’imprimer et me le faire en supo, faut être prudent…
Hum… Mon avis – strictement médical – est que tu reviens de loin, quand même.
Mais si tu continues dans ce juste équilibre entre l’immaturité excessive d’avant et la pré-maturité actuelle (tu avoues toi-même que tu remplis des papiers administratifs ! Bouh !), tu devrais pouvoir t’en sortir au final (cas du « porteur sain »).
Pour le supo : oui, c’est une bonne idée. Mais cet article marche aussi en infusion, si tu préfères. Chacun ses goûts.
J’ai adoré le parallèle entre les pervers et le prélèvement automatique ! Et pour cause TOUT est en prélèvement automatique hahahahaha
Non mais attends, ne mettons pas tous les prélèvements automatiques dans le même sac. Il y a les prélèvements automatiques des pervers matures (impôts, EDF…) et il y a les prélèvements automatiques des immatures niais (Box beauté, abonnement à Glamour…) : dans ce 2ème cas tu n’as pas l’impression d’avoir payé (ou tu as oublié) et donc tu rachète des trucs pour lesquels tu as déjà payé… Inutile de dire que j’appartiens à la 2ème catégorie.
Ton article m’a fait bien rire.
Bon je paye mes impôts ^^ (faut bien sinon, y sont pas contents et tu paye encore plus!)
Sinon mon père passe sa vie à me traiter d’immature finie et me demander de trouver , du jour au lendemain, une solution. (J’ai 27 ans et il me bassine avec ça depuis que j’en ai 12…)
Pourtant, j’ai un job, je conduis une voiture, je suis proprio de ma maison (avec mon mari). Je bosse avec des personnes âgées. Qui me trouvent mature… mais pas trop! Juste de quoi être « rafraichissante » et « drôle » Bon ok, j’ai pas d’enfant mais je ne pense pas que la maturité va me tomber comme ça sur un coin de la gueule, à la seconde même où j’accoucherai.
A coté de ça, j’aime faire des bonhommes de neige, je lis et regarde des mangas, je joue à des jeux vidéos, j’ai un blog et je ne passe pas ma vie à bosser (je travaille pour vivre et non l’inverse)
On peut être mature comme il se doit et garder son âme d’enfant? On peut être un bon parent et garder quand même son âme d’enfant?
Bon, en tout cas, ton article, je le garde comme prescription, ça peut être que du bon ^^
Je t’invite à la plus grande méfiance concernant les personnes âgées. Comme je l’ai précisé, 95 à 98% d’entre elles sont porteuses de la maturité. Ce que j’ai omis de dire c’est qu’arrivées à ce stade de l’infection, elles se sentent obligées de « transmettre » cette maladie aux plus jeunes. Attention, elles te parleront de « transmission de savoir » d' »expérience » ou de « sagesse », mais ne te laisse pas leurrer : c’est bien de maturité qu’il s’agit !
Un beau matin tu risques de te réveiller en te disant que si tu jetais ta collection de mangas, ça pourrait libérer une étagère pour ranger tes « Le Monde diplomatique » ! Sois vigilante !
Très bon article ! J’ai pas encore lu le « SOS crise de la trentaine » mais j’ai déjà mal au zygomatiques !
Aïe aïe aïe… c’est le manque d’entraînement, ça… Faut revenir plus souvent !
Tu m’as fait mourir de rire, merci !!
Merci Élodie 🙂
Te fais pas mal, non plus…
Article très drôle, j’adore le ton de ton article, il m’a fait rire plus d’une fois. Et c’est beaucoup pour moi tu sais parce que je suis atteinte de maturité. Voilà c’est dit.
il y a trois ans, j’avais un boulot en décalé, je sortais, je fumais, je buvais ET je rentrais chez moi pour dormir quelques heures et enchaîner avec le boulot. Je n’avais peur de rien, j’étais liiiiiiiibre et je ne payais pas d’impôts.
Maintenant c’est mort pour moi, je viens de découvrir le jardinage après le tricot et la récupération de pots en verre pour d’incertains buts. Le virus se propage.
VIIIIITE je veux des tonnes de mojitos, des discussions avec les copines durant des soirées sans fin, des en-cas nocturnes de sorties de boîte et phaser devant les clips….!!!!
Heureusement je mange toujours des Chocapic
Madame, nous ne sommes pas ici pour juger.
Voilà, maintenant que ça s’est dit, on peut se permettre de balancer : non mais franchement, la récupération des pots en verre ? Il y a plus rock’n’roll comme activité…
Quant au tricot, c’est super tendance… enfin, ça c’est ce que racontent les patients atteints de maturité mais qui n’assument pas leur maladie…
Bref, comme vous le subodorez, votre seule chance d’en réchapper se situe probablement dans votre petit déjeuner.
Ah bon, faut encore les payer les impôts? Et si je reportais mon contrôle technique à faire avant Avril en Avril tiens? Demain soir, je ne sors pas, je corrige mon livre en buvant du thé à la bergamote. C’est grave docteur? :/
OMG ! Quelle horreur ! Je viens de m’apercevoir avec ton commentaire que j’avais pris RDV le 20 mars pour mon contrôle technique que je dois effectuer avant fin mars. D’habitude « fin mars » = « avril bien tapé »… C’est pas possible, avec toutes les précautions que j’avais prises… moi suis, je crois que je suis atteinte ! Je crois que je vais tenter le tout pour le tout en m’injectant mon propre blog par intra-veineuse en mangeant un demi pot de Nutella.
… Ce soir j’ai dit a mon fils que ça ne me faisait pas rire quand il disait « caca » tout le temps…
Chuis foutue, j’me reconnais plus.
Mais avoue que parfois, ça te fais rire quand il dit / fait des bêtises !? Non ? Pas même intérieurement ?
Bon, je ne peux plus rien pour toi. Contente de t’avoir connue (avant, je veux dire)