Je suis quelqu’un de buté. Je suis têtue, bornée. Et en plus, j’en suis fière. Moi, j’appelle ça de la persévérance, de la ténacité.
Quand je décide de quelque chose, je m’y tiens.
Et il se trouve que j’avais décidé que je ne laisserais pas ma grossesse et la maternité affecter mon caractère. Je l’aime bien, moi, mon mauvais caractère.
Et je l’assume jusqu’au bout. Je ne voulais donc pas que ces évènements modifient celle que je suis.
Aujourd’hui, j’aimerais pouvoir vous chanter, sur un air de Dalida « non, gé né changééééé…« . Mais voilà, la vérité c’est que je reprends la rédaction de ce blog après avoir donné naissance à un petit lutin il y a presque 2 mois et que oui, j’ai changé.
Ben oui. Comme quoi, tout arrive.
Les choses autour de moi ont changé, mon quotidien s’est transformé et même si je reste fidèle à celle que j’étais avant, j’ai forcément moi aussi évolué. Pour le meilleur, ou pour le pire ? A vous de me le dire…
En tous cas le thème de ce blog reste le même. Ouf, un peu de continuité dans ce monde de brutes.
Aujourd’hui nous allons donc nous interroger pour savoir si être maman à 30 ans (ou presque) permet de rester jeune… ou si au contraire la maternité quand on a la trentaine est un pas de plus vers la mamification® (brevet en cours).
Retour vers le futur
La maternité induit un changement de rythme de vie. Avant, les jours où je ne travaillais pas, j’aimais plus que tout paresser dans mon lit jusqu’à midi, voire au-delà. Aujourd’hui, quand mon fils me laisse dormir passé 8h, j’appelle ça une grasse matinée.
Pire, je me prends désormais à prononcer des phrases telles que : « Les journées passent tellement vite » ou encore « j’ai pas vu le temps filer ». Bref, je parle comme une petite vieille.
Oui mais : ça pourrait être pire, je pourrais aussi me mettre à pencher la tête sur le côté et à soupirer d’un air nostalgique « c’était mieux avant… ».
Miroir, mon (beau ?) miroir
Ce n’est pas un secret : la maternité fatigue. Voir ci-dessus pour le changement de rythme de vie… Mais apparemment les cernes ne sont pas les seuls marqueurs de la dégénérescence physique qui accompagne le fait d’avoir un bébé… En effet, jusque-là je pensais que ma coiffeuse et moi nous avions une entente tacite : elle ne mentionnait pas mes cheveux blancs et moi en échange j’aurais feint de ne rien voir si un jour elle s’était pointée avec un vilain bouton sur le nez. Pourtant la dernière fois que je suis allée me faire coiffer, elle a brisé le pacte du silence en me faisant pour la première fois remarquer que j’avais des cheveux blancs.
Heureusement, elle a rajouté « mais ça va encore« .
J’ai accueilli cette sentence avec un soulagement philosophe, comme un jeune retraité à qui l’on dit qu’il a encore « de belles années devant lui » ou un cancéreux à qui l’on annonce qu’il lui reste encore 6 bons mois à vivre. Ouf.
Oui mais : alors que le haut de mon crâne blanchit, tous les petits boutons qui s’étaient barrés pendant ma grossesse sont revenus d’un coup faire une rave party sur mon visage pour fêter mon accouchement. Youpi, j’ai de nouveau la peau d’une ado frappée par la puberté !
Nouvelles habitudes alimentaires
Pendant la grossesse, niveau alimentation, c’est pas forcément la joie. Même si on peut s’autoriser un petit lâchage au niveau des quantités, il faut faire attention à pas mal de choses : lavage, cuisson des aliments, pasteurisation… Il faut aussi dire adieu entre autres aux sushis et autres carpaccios. Côté boissons, c’est encore plus restrictif. Zéro alcool et mollo sur les excitants comme le café ou le thé. C’est comme ça qu’en fin de repas, quand tout le monde hésite entre un digestif et un café, tu te retrouves à demander une tisane. Comme mamie Simone.
Oui mais : après 9 mois d’abstinence, quand j’ai bu ma première coupette de champ’ pour fêter la naissance du bébé, cela m’a fait le même effet que si j’avais descendu la bouteille. Voire la caisse. Ouais, maintenant je suis capable de me prendre une cuite en buvant seulement deux bières. Comme lors de mes 20 ans.
Et surtout, depuis que j’ai accouché, c’est le changement est radical au niveau alimentaire. S’occuper d’un nourrisson est un job prenant (euphémisme !), si bien que je me retrouve à manger n’importe quoi, n’importe quand, n’importe comment… voire pas du tout. C’est bien simple, la dernière fois que j’ai aussi mal mangé doit remonter à mes années d’étudiante. La junk food : un moyen de rester jeune ?
Nouveau look pour une nouvelle vie
Pendant ma grossesse, j’ai pris l’habitude de porter des culottes hautes. Le genre qui te remonte jusque sous les aisselles bien au dessus du nombril. Et puis bah, pour l’instant, je continue à les mettre…
D’aucuns diraient que ça fait mamie.
Oui mais : Moi je dis que ça fait pin-up rétro.
#MéthodeCoué
Maturité et responsabilités
Tout comme la maturité ne te tombe pas dessus le jour de ton 30ème anniversaire, elle n’apparaît pas non plus du jour au lendemain le jour de ton accouchement. Pourtant, ce qui arrive du jour au lendemain avec le bébé, ce sont les responsabilités.
J’ai un chat. Je pensais donc savoir ce que c’était que d’être responsable de quelqu’un. C’est vrai que c’est plus ou moins la même chose, à peu quelques détails près… Disons que le chat, tu peux le laisser dehors toute la journée pendant que tu es au boulot, ou encore le laisser enfermé chez toi quand tu pars le temps d’un weekend… Mais pour ce qui est du bébé, ce n’est pas trop possible de faire ça. Enfin si, tu peux le tenter, mais tu risques de finir avec les services sociaux sur le dos.
Oui mais : parmi les responsabilités qui m’incombent en tant que mère, il y a aussi le fait de faire le pitre pour faire rire mon enfant. Grimaces, gesticulations, chansons… ça fait forcément rajeunir, non ? À moins que ça ne me fasse rider prématurément…
Changement d’appellation
Quand tu approches de la trentaine, les gens qui s’adressent à toi ont tendance à hésiter entre le « mademoiselle » et le « madame ». Moi je déteste que l’on m’appelle « madame ». D’ailleurs, je sais que nous sommes très nombreuses dans ce cas. Quand je suis de mauvais poil – oui, oui, ça m’arrive… – j’ai même tendance à rétorquer d’un air pincé « non, c’est mademoiselle ! ».
Mais là où le « madame » n’était qu’occasionnel, il devient systématique quand on te voit te pointer avec ton gamin. Et là, difficile de rétorquer quoi que ce soit.
Oui mais : dans l’expression « jeune maman » il y a « jeune », non ?
Félicitations pour la naissance de ton petit! Et puis, tu auras toujours 30 ans (ou presque)! 🙂
Merci ! Bah en fait je pense avoir 30 ans (ou presque) jusqu’à mes 40 ans… Après, ce sera abuser, non ? On verra…
Je suis bien d’accord avec toi !
Moi ce qui me sauve c’est que finalement, j’ai encore 20 ans dans ma tête, et ça, ça risque de durer longtemps….
Ouais tu as raison car être maman demande un moral d’acier… comme pour les athlètes 😀 !
Félicitations pour la naissance de ton petit! Et bon retour par ici! Ca fait plaisir de te relire!
Je vois que le rythme est pris, réussir à écrire un billet en témoigne!! Gros bisous!!
On peut dire ça… Sauf que d’habitude il ne me faut que quelques jours pour écrire et mettre en ligne un article et que cette fois, il m’a fallu 1 mois et demi !!! Bisous (et merci de continuer à me lire !)
Félicitations!!!! Plein de bonheur à toi la jeune maman!
Merci !!