L’âge de 30 ans est associé à une certaines forme d’assagissement, de sérieux. Les néo-trentenaires sont supposés être posés et rationnels. En un mot : ils sont sensés être raisonnables.
Mais comment en arrive-t-on à ce stade ? Et surtout : est-ce un passage obligé ?
Qu’est-ce qu’être raisonnable ?
Être raisonnable, c’est une maladie d’adulte, au même titre que la maturité. Être raisonnable, c’est savoir s’imposer ses propres limites.
C’est un état d’esprit très lié à la temporalité : être raisonnable, c’est avoir conscience de ses actes (dans le présent) et de leurs conséquences (dans le futur). C’est anticiper, prévenir. C’est prendre conscience de son avenir et surtout essayer de le maîtriser. Même si on flippe un peu de ne pouvoir totalement le faire.
Être raisonnable implique donc d’être prudent et de ne pas céder à la folie, même passagère. Ou alors de le faire de manière rationnelle, contrôlée, limitée. En cela, être raisonnable est l’opposé de l’enfance, baignée d’insouciance, éprise de liberté. Être raisonnable c’est donc grandir… et cela fait partie de ces mauvaises habitudes qui nous vieillissent, en marquant notre passage à l’âge adulte.
Suis-je vraiment raisonnable ?
J’aimerais faire ma rebelle et dire que non, je ne suis pas raisonnable, à 30 ans, je suis jeune dans ma tête, je fais ce que je veux, quand je veux, YOLO, sexe drogue et rock’n’roll !
…mais ce serait loin de la vérité. Alors pour me consoler je vais dire qu’il serait puéril de faire autrement (#MauvaiseFoi)
En réalité, j’ai par rapport à cette notion une attitude ambivalente. Je suis raisonnable en façade : au travail, je suis professionnelle, en amitié, je suis fidèle, en tant que maman, je suis responsable. Je suis également raisonnable dans l’image que je renvoie : je porte des vêtements simples et sobres achetés chez Esprit ou autres, je porte des ballerines discrètes de chez André et j’arbore peu ou pas de maquillage.
Bref, dans mon rapport aux autres, je renvoie à la société l’image lisse de quelqu’un de raisonnable.
Est-ce bien raisonnable ?
Pour autant, au niveau personnel, j’ai encore du mal à intégrer cette « nouvelle » contrainte.
Je ne prends pas assez soin de mon corps et, à un âge où les excès commencent à se payer, j’ai de plus en plus conscience qu’un jour cela me jouera des tours… Mais quand j’aime, je ne compte pas et… ne sais pas m’arrêter. Et surtout, j’ai besoin de me sentir libre, dans une vie sinon trop sérieuse.
Alors voilà : je milite pour la fantaisie, pour la culture du fameux « grain de folie »… Soyons un déraisonnables* !
*Dans la limite du raisonnable, bien entendu.
Et vous, êtes-vous raisonnable ?
plutôt oui
la seule chose pr laquelle je fais des folies c est le voyage
il y a des contraintes auxquelles on ne peut échapper !!
Tout dépend où on place le curseur ! Je suis plus raisonnable que certains et moins que d’autres. J’ai toujours été « sérieuse », mais ce qui était trop à 20 ans ne l’est peut être plus assez à presque 40… et c’est là que je savoure ! Parce que si je me compare vraiment aux autres de mon âge, j’ai une vie pas du tout sérieuse par certains aspects ! Disons que je ne suis pas un chemin tout tracé comme beaucoup se rassurent à le faire. Mais comme toi, j’ai une allure « sérieuse » (mais des idées de punk à chien ! lol) et je suis responsable.
Je reste raisonnable sur certains points, je sais pertinent que mes actions auront une répercussion bonne ou mauvaises à l’avenir mais de la à toujours se tracasser… on ne vit plus.
J’ai un travail, je suis mariée et proprio , maîtresse d’un vieux chien. En cela je suis raisonnable.
Je me fringue tout le temps en noir, mon dernier rouge à lèvre acquis est bleu, mes cheveux sont rouge, j’ai pas encore de mioche et je vis ma vie comme je l’entend.
J’aime être déraisonnable c’est le sel de la vie. Sinon ô devient un adulte plan plan et blasé… très peu pour moi 😉
Etre legerement félé permet de laisser passer la lumière !
Ah j’adore !!!
J’ai toujours été assez raisonnable à moins qu’il y ait du chocolat dans la même pièce que moi. Etre déraisonnable, je ne suis pas sûr mais comme tu l’as si bien dit, avoir un grain de folie ça apporte de la gaieté et ça casse la routine 😀
« Le chocolat est l’antidote à la raisonnabilité »
C’est beau. C’est pas français. C’est de moi (et j’assume)