Aujourd’hui, j’ai une révélation importante à vous faire. Vous qui me lisez ici depuis un moment, depuis quelques jours, quelques mois ou bien quelques années… vous n’allez plus jamais m’imaginer de la même manière. Attention, ce que je vais vous dire aujourd’hui casse le mythe de la blogueuse telle qu’on peut l’imaginer…
Voilà, je suis auvergnate. Je sais, personne n’est parfait. Mais si je vous en parle aujourd’hui c’est parce que je pense qu’il est important d’accepter ses origines, et même au-delà, de les embrasser.
En grandissant, je n’ai pas été toujours fière de ma région natale. Peut-être manque-t-elle trop de glamour, peut-être est-elle trop synonyme de ruralité, peut-être a-t-elle une image trop vieillotte.
Et puis, au fil du temps, j’ai appris à l’aimer, mon Auvergne natale. Mieux que cela, j’en suis devenue fière, à tel point qu’aujourd’hui on peut me considérer comme chauvine. J’ai quitté la région il y a de nombreuses années et si, à bien des égards, je me considère comme nantaise, je n’en reste pas moins auvergnate, cœur et âme.
Nous sommes nombreux, arrivés à l’âge de 30 ans, à avoir quitté nos terres d’origine. Nous en gardons le souvenir et souvent, quelques caractéristiques. Ces origines, c’est notre héritage, c’est pourquoi je pense qu’il est très important de les accepter, d’en être fiers.
Embrasser ses origines me semble quelque chose d’essentiel à rajouter à la liste des choses à faire avant d’avoir 30 !
Les 10 signes qui montrent que je suis auvergnate
J’ai un accent
Par exemple, je suis physiquement incapable d’aller à la Baule boire du lait dans un gobelet rose. Enfin, si, je peux le faire, ou encore l’écrire… mais je suis incapable de le prononcer. En effet, pour l’observateur extérieur, ça sonnerait comme ça : « je suis allée à la Bol boire du lé dans un gobelé roz ».
Car oui, j’ai un accent.
J’ai un bon coup de fourchette
C’est culturel : dans le Cantal, où j’ai grandi, on a l’habitude de bien manger. À la base c’est pour avoir des forces quand on va travailler au champ. Sauf que moi, mon travail, c’est d’être assise derrière mon ordinateur toute la journée. Mais c’est pas grave si je prends du poids, car dans ma campagne, être bien en chair est synonyme de bonne santé. Autant vous dire que je suis en très bonne santé.
J’adore le fromage
Je pourrais en manger à tous les repas. Oui, j’ai bien dit tous les repas. Rien de tel qu’un bon morceau de St. Nectaire au p’tit déj’ et une tartine de bleu avec des noix au goûter !
Je cause bizarrement
Parfois, quand je me sens (un peu trop ?) à l’aise, j’ai tendance à laisser échapper un ou deux mots du cru. Heureusement, je ne suis pas (encore) assez à l’aise au boulot pour m’écrier « boudiou ! » en pleine réunion de service (ouf, l’honneur est sauf !) (ou presque).
Je sens l’appel de la nature
Quand l’automne arrive, je suis prise d’une irrépressible envie d’aller ramasser des champignons et des châtaignes. Quand le printemps revient, je brûle d’aller aux jonquilles…
Je connais les champignons
D’ailleurs, je sais faire la différence entre une girolle et un pied-de-mouton et je suis capable de repérer un rosé dans un champ à plus de 100 mètres. Si je ne flaire pas encore les truffes comme les cochons, c’est probablement par manque d’entraînement.
J’ai un métabolisme adaptatif
En hiver, dans ma région d’origine, il faut -10°c et en été, il fait 35°c, et ça mes amis, c’est ce qu’on appelle le climat continental. Oui, comme à Moscou.
Je ne suis pas radine, je suis économe
Les Auvergnats ont en commun avec les Écossais leur réputation de radinerie. Heureusement, ce trait de caractère est aujourd’hui hyper tendance : il me suffit de dire que je privilégie le « minimalisme », la « frugalité » ou encore que je suis « anti-gaspi » et le tour est joué !
Pour moi, Noël rime avec neige
Autant dire qu’en étant exilée à Nantes, je suis souvent déçue…
Je passe mes vacances en Auvergne
Chaque été, j’ai besoin de mon retour aux sources. Je me mets au vert pendant un bon mois, même si ça signifie être (un peu) coupée du monde et surtout… d’internet !
► Retrouvez tous mes articles évoquant l’Auvergne sur ce blog.
Et vous, qu’elles sont vos origines ?
Mais c’est très bien l’Auvergne ! Pourquoi ça serait une honte ?
C’est pas vraiment l’endroit où on rêve d’aller habiter plus tard en grandissant…
perso, j’ai toujours accepté mes origines 😉
Et aujourd’hui, te sens-tu plus nantais ou auvergnat ? 🙂
Je me sens avant tout Auvergnat et surtout Cantalou !
Même si j’adore cette ville, je pense que je ne pourrai jamais me sentir Nantais.
Et le « y », tu n’as pas parlé du « y »?!
Bon, moi je suis très nulle en champignons… mais à part ça, je suis tout à fait d’accord 😉
Vive Vercingétorix, l’Allier et les volcans!
Non je n’ai pas parlé du « y » parce que je n’ai toujours pas compris ce qui n’allait pas dans le fait de l’employer à tout bout de champ 😀
Ça doit être joli l’Auvergne. Moi je suis très fière de mes origines : Bretonne et un peu Basque.
Un beau mélange !
AH j’adore cet article ! Je ne connais pas du tout l’Auvergne
Faudrait que j’essaye de faire pareil sur le Nord. C’est rigolo comme tout !
Oh et il y a aussi de belles particularités régionales dans le Nord aussi… je le sais : j’y ai vécu 3 ans !
Reconnaissance totale dans tes propos . #copinesdorigines #etdexpatriation
Je t’avoue avoir pensé à toi en rédigeant 🙂
Alors je crois que j’aurai pu écrire un article similaire… sur le Jura. Oui oui, moi j’suis jurassienne. Ou plutôt du Haut Bugey si tu veux toutes les nuances.
Donc en gros, si je reprends ta phrase: « je suis allée à la BôÔôl manger des pâÂÂtes dans un gobelet rôse. ». Et par chez moi on met des « y » partout aussi. « T’y prends ou t’y regarde? »
Bref… Autant te dire que mes collègues de bureau quand j’étais en thèse se marraient régulièrement à mes dépens…
Moi aussi mes collègues se moquent (gentiment ?) de moi 😉
c une très grande révélation tu sais
je ne sais pas si je vais m en remettre d ailleurs
Je suis désolée… J’ai prévenu pourtant…
Je suis belge et plus précisément de la région de Liège (et l’accent qui va avec surtout quand j’ai le nez bouché!). Autant te dire que les non di dju, les spratchi (se lit spraaat-chie), les « bouquettes », les « biès » et autres « gros bètchs » joyeux de notre bon patois Wallon, c’est monnaie courante, d’autant plus que je dit « rouche », « chmeppe » pour Jemeppe, et d’autres choses amusantes. Et ça ne s’arrange pas que je m’occupe beaucoup de nos seniors qui le parle parfois couramment.
Et j’ai un bon foie aussi, parce que la bière, c’est sacré (mais « notre savoir faire se déguste avec avec sagesse » 😉 )
Soyons fière de nos origines c’est ce qui offre une incroyable diversité culturelle, une belle richesse et de belles rencontres.
Il va me falloir un traducteur pour comprendre la première partie de ton message lol
Je suis bretonne alors autant te dire que moi aussi l’accent ça y va 😀 Je me suis retrouvée lorsque tu parles d’appel de la nature. A chaque saison, il faut que je fasse une activité en lien avec le temps. En ce moment je ne rêve que de forêt pour y respirer l’air un peu humide et y voir le reste de l’été faire place aux feuilles jaunes et rouges.
Des Bisous 🙂
C’est exactement ça : l’appel de la forêt ! ça me fait ça à chaque automne…
Bel article !
D’origine auvergnate également – par mon père, de Vichy – mais ai grandi à Lyon. J’ai fait découvrir à ma moitié cette belle région, et il en est tombé amoureux ! Nous comptons nous y installer dans quelques années… Comme quoi 🙂
Je te rejoins sur le fromage…. #teamSaintNec’ !
Moi aussi j’ai fait découvrir l’Auvergne à mon compagnon et il adore y revenir chaque été en vacances !
Auvergnate aussi ! Je suis d’accord sur le fait que c’est pas forcément l’endroit où l’on rêve d’habiter en grandissant !