Ce matin, en arrivant au travail, j’ai repéré une magnifique place de stationnement située pile en face de l’entrée du bâtiment. Le genre de cadeau du ciel qui vous fait passer en un instant d’une humeur maussade de lundi matin à la douce impression que les fées se sont penchées sur votre berceau à la naissance.
Une place parfaite, qui avait tout pour plaire. Un emplacement exceptionnel, dont la proximité avec mon lieu de travail m’assurait de ne pas me retrouver douchée par la pluie en descendant de mon véhicule, ayant ensuite l’impression de sentir le chien mouillé toute la journée (frisottis en prime). Mais aussi et surtout une place gratuite, fait aussi remarquable qu’exceptionnel en ces temps de crise financière où la tendance est plutôt à l’inflation.
Bref, ze place (to be).
Problème : ladite place était située entre deux véhicules tranquillement garés là, innocents, et qui ne demandaient rien à personne (et surtout pas de finir chez le ferrailleur avant la fin de la journée).
Il y a quelques années de cela, j’aurais « simplement » poursuivi mon chemin, contourné le bâtiment, pris une petite rue et, deux virages plus loin, garé ma voiture aussi honteusement qu’imprudemment dans une place située à plus de 800 mètres de l’entrée la plus proche.
Cependant, quand on a 30 ans, on ne recule plus devant les difficultés du quotidien, on les affronte.
Aujourd’hui, j’ai donc pris mon courage et mon volant à deux mains et j’ai effectué une manœuvre parfaite, un coup à gauche, un coup à droite et hop, nous y voilà. En un mot, j’ai mas-te-ri-sé.
Au moment où, gonflée d’un orgueil bien légitime, je guettais applaudissements et standing-ovations, un homme est passé à côté de moi sur le trottoir. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai cru l’espace d’une seconde qu’il allait me féliciter, me faire un sourire reconnaissant ou encore saluer ma réussite d’un pouce levé ou d’un clin d’œil complice. O désillusion, l’infâme quidam n’avait en réalité que faire de mon exploit matinal.
Pourtant je peux vous assurer qu’il y a quelques années, lui et ses semblables ne se faisaient pas prier pour me lancer des airs goguenards à chaque tentative avortée de garage le long du trottoir. Ah ça je peux vous dire que tous ces passants qui passent n’étaient pas les dernier pour venir se gausser. Quel culot. Mais où sont-ils tous passés aujourd’hui ?
Certes, la place était très grande et ma Clio très petite.
Mais cela n’en diminue pas mon mérite pour autant.
Et pour vous, ça roule ?
J’adore la photo. Me connaissant, j’aurais été capable d’en faire autant. Confondre l’entrée du parking avec celle du métro. héhéhé.
J’ai pensé la même chose quand ce fait divers a fait la Une il y a quelques jours… Et quand j’ai appris que c’était un auvergnat qui avait fait ça, je me suis encore plus identifiée !!!
Le créneau… Je sais pas comment j’ai réussi à avoir mon permis alors que l’inspecteur m’a demandé un créneau… Les fées sûrement, en tout cas maintenant dès que j’en réussis un, j’attends moi aussi qu’on vienne me féliciter et me mettre un micro sous le nez, mais que dalle… Quel monde ^^
Moi c’est pareil, le jour de mon permis quand l’inspecteur m’a dit de faire un créneau, je m’y suis tellement mal prise qu’il m’a hurlé dessus… Heureusement ce jour-là on était deux à passer le permis et comme l’autre personne a eu la bonne idée de prendre un rond-point en sens inverse (!) par comparaison, je suis passée pour une super-star du volant… et c’est comme ça que j’ai eu mon permis malgré ce créneau raté 😉
J’ai un break et des capteurs de recul (bon ok ils étaient ko depuis plus de 2 ans) Mais j’ai toujours l’impression que ma voiture fait 10 m de long XD (sinon je m’en sort avec les créneaux, mais a droite, parce qu’à gauche je suis nulle!)
Alors que moi c’est ceux de gauche que je maîtrise… à force de me garer tous les jours au même endroit depuis 8 ans !