Les femmes qui abordent la trentaine en envisageant d’avoir un enfant « un jour » finissent toujours par se poser cette question quand l’heure de concrétiser ce désir arrive : « suis-je trop vieille pour avoir un bébé ? ».
Cette interrogation pernicieuse commence à germer dans les cerveaux féminins dès qu’on approche l’âge de 30 ans (ou presque). Elle s’y développe et ancre ses racines de plus en plus profondément, à mesure que les années défilent. Comme si cette interrogation n’était pas assez pesante en elle-même, il faut en plus lui rajouter la pression exercée par l’entourage des jeunes femmes, qui, dès qu’elles franchissent le cap de la trentaine n’a plus qu’une seule question aux lèvres : « c’est pour quand ?« .
Alors, à 30 ans (ou presque), est-on trop vieille pour avoir un enfant ?
Jusqu’à quel âge peut-on avoir un enfant ?
En général, la réponse apportée à cette question prend en compte uniquement les données physiologiques liées à l’âge. Et même si cet aspect est important, je vous propose également d’envisager ce projet sous un angle… psychologique. Car la décision de mettre un enfant au monde suppose de savoir si vous pouvez le faire, mais aussi de savoir si… vous êtes prêtes !
La baisse de la fertilité à partir de 30 ans
Sur ce blog, je vous rabâche depuis 3 ans que ce n’est pas parce que l’on a 30 ans (ou presque) que l’on est vieux. Et pourtant, inutile de se voiler la face : du point de vue de la fertilité, c’est avéré : votre corps commence à décliner aux alentours de la trentaine.
Ainsi, d’après une étude, la probabilité de grossesse au cours d’un cycle est de 50 % chez les femmes âgées de 19 à 26 ans, puis descend à 40 % entre 27 et 34 ans et 30 % entre 35 et 39 ans (après 40 ans, c’est pire).
C’est moche, je sais.
Mais autant en avoir conscience.
Inutile de paniquer pour autant, cela ne veut pas dire qu’avoir un enfant après 30 ans est impossible, cela signifie juste que ça prendra plus de temps. Si votre choix est fait et que vous voulez avoir un bébé, la 1ère chose à faire est de prendre RDV avec votre gynéco pour un check-up (et puis pour retirer ce stérilet, tant qu’on y est, ça ne pourra que vous aider dans votre démarche…). Après, vous pouvez vous procurer un test d’ovulation en pharmacie, c’est pas cher, facile à utiliser et ça vous dit quand la fenêtre de tir est ouverte (vas-y Chéri, go, go goooo !!!) ! Une super astuce qui permet de gagner de précieux mois, voire années…
Avoir des enfants sur le tard
La bonne (?) nouvelle c’est qu’avec les avancées de la médecine moderne, il va bientôt être possible de retarder la ménopause. Ainsi, si les techniques de congélation d’ovules ou d’embryons se sont développées ces dernières années, les scientifiques sont déjà passés un cran au dessus et testent désormais la congélation de tissus ovariens qui, une fois réimplantés, permettraient de repousser la ménopause de plusieurs années, voire de s’en passer complètement…
Avoir des enfants à un âge avancé est donc en passe de devenir possible… Mais pour autant, est-ce souhaitable ?
Une fois la limite de l’âge levée, le fait d’avoir un bébé, s’il n’est plus soumis à des conditions physiologiques, reste malgré tout un grand changement pour lequel il vaut mieux être prêt psychologiquement.
Ce dont vous avez (vraiment) besoin pour avoir un bébé
– De la patience
Vous savez comme il est pénible de répéter 2, 3 fois la même chose ? Comme par exemple quand vous devez demander 3 fois (par jour ?) à votre moitié de vider le lave-vaisselle / remplacer le rouleau de PQ une fois fini / nettoyer la litière du chat ? Et bien imaginez-vous qu’avec un bébé, vous allez devoir rabâcher sans cesse les mêmes choses pendant des années. Et des années. Et des années.
On dit que les enfants apprennent vite. Ne soyez pas si crédules : c’est de la publicité mensongère. Remboursez ! Votre vie avec bébé va ressembler au film « Un jour sans fin ». Mais sans Bill Murray.
– Du temps
Une fois que vous aurez eu bébé, le temps deviendra pour vous une denrée extrêmement rare. Non, en fait, pour être exact, vos journées feront toujours 24h, mais en fait le changement viendra de la manière dont vous allez les organiser.
En effet, en devenant maman vous allez procéder malgré vous à une distribution très bizarre de votre temps. D’un point de vue extérieur, cela paraîtra extrêmement organisé : « Mais si, Marie, on peut se voir ! J’ai toujours le temps pour mes amies (= les personnes que je voyais avant d’avoir un rejeton) ! Je te propose qu’on aille prendre un thé jeudi 25 (dans 3 mois) entre 17h12 et 17h21 : j’ai un créneau ! Bon par contre, je risque d’être un peu en retard, faut que je sorte du boulot à 17h, que je récupère le petit à la crèche, que je le dépose à la maison à 20km et que je descende en centre-ville à l’heure de pointe pour t’y retrouver, mais ça devrait le faire… »
Ah et le plus drôle c’est que vous allez consacrer une bonne partie de votre temps si précieux à… organiser votre planning. Si si. J’en connais qui ont fini à l’asile pour moins que ça.
C’est dur, mais c’est comme ça. Le temps, c’est comme la patience, ça ne s’achète pas en barquettes. Dommage, je suis sûre que ça aurait un succès fou.
– De l’énergie
On parle souvent des réveils nocturnes des enfants et de la privation de sommeil qu’ils induisent. Mais ce qu’on oublie de préciser c’est que même quand ils dorment la nuit (hum, hum…), les enfants vous pompent toute votre énergie pendant la journée !
C’est assez incroyable, d’ailleurs. Ils sont forts, les bestiaux. Je pense que les crèches sont en fait des camps d’entraînement top-secrets dans lesquels, sous couvert d’être gardés / nourris / changés, nos enfants sont coachés pendant de longues heures pour maîtriser différentes disciplines militaires (techniques d’approche furtive + cri pour tétaniser la cible, vidage de placards de cuisine en moins de 30 sec, forçage de porte des toilettes pendant que maman est dedans…), sportives (lancer d’objets en tous genre, course à pattes…) et martiales (maniement d’armes de poing : cuillères, hochets…, kickboxing…).
Pour pouvoir affronter tout ça, prévoyez de devenir accro au café dès que possible (si ce n’est pas déjà le cas). Mon conseil : investissez dans un modèle de cafetière professionnel ou faites-le vous offrir en cadeau de naissance. Attention si vous allaitez : préférez le déca à votre expresso habituel, sous peine de transformer bébé en une sorte de Zébulon survolté.
– Du soutien
Scoop : être enceinte, ce n’est pas facile, être maman, encore moins. Vous aurez besoin d’un entourage pour vous aider, vous épauler, vous soutenir. Le mieux est de pouvoir compter sur votre moitié, mais le soutien dont vous aurez besoin peut aussi venir de votre entourage familial ou amical. Dans tous les cas, il est essentiel. Je ne pense pas que l’on puisse délibérément faire un bébé (vraiment) « toute seule », sans pouvoir jamais compter sur personne. A moins d’être inconsciente ?
– De l’humour
L’autre jour je me suis aperçue vers 20h que j’avais passé la journée avec du yaourt collé dans un sourcil. Il était là depuis que mon rejeton avait fait sa tambouille matinale dans son yaourt, au moment du petit déj.
J’ai donc passé toute la journée comme ça. Toute la journée.
Là où d’autres auraient été mortifiés en pensant aux moqueries dont ils avaient sans aucun doute fait l’objet au bureau, moi, j’ai préféré en rire en me disant qu’après tout ce que j’avais manipulé ce matin-là, le yaourt n’était pas la matière la plus dégueu qui pouvait se loger dans mes sourcils.
Conclusion : avez-vous ce qu’il faut pour devenir maman ?
Si vous désirez avoir un enfant, que vous avez toutes les qualités énumérées ci-dessus et que vous n’êtes pas encore ménopausée… alors n’attendez plus, lancez-vous ! Toutes les autres conditions (argent, logement, job…) ne sont qu’accessoires… Mais ça, j’y reviendrai plus précisément dans un futur article 😉
Alors, envisagez-vous de faire le grand saut dans un avenir proche ?
Je vais peut être réfléchir sur 1 ou 2 points maintenant !
Lesquels ? Tu as peur de ne pas être assez patiente 😉 ?
Non mais oh^^ les femmes ont des enfants plus tard aujourd’hui apparemment, alors même si ton titre est accrocheur, la réponse est non!! ahah!
Je n’ai pas encore 30, mais je suis très proche, et je n’ai pas encore d’enfants!
J’avais écrit aussi un paragraphe sur ces gens qui TOUS autour de toi te dise « alors c’est pour quand »! J’ai une copine qui est marié, et qui vient d’acheter sa maison, alors ils arrêtent pas! Même sa famille quoi !! Bref!
Je pense que ça dépend de tellement de choses, déjà il faut être deux (plus facile), avoir envie.. etc alors le temps de réunir les critères que toi tu juges utile et bien parfois ça met du temps!!!!
Bisous (super article!)
Plus tard oui, mais trop tard non ! Je suis bien d’accord avec toi, ce qui compte c’est de se sentir prêt…
Coucou 🙂 Ayant eu mes enfants très tôt (19 et 22 ans) je trouve au contraire que la trentaine c’est le bon âge !!! Quand on est trop jeune on est immature (même si on se sent adulte sur le moment hein..) on pense pas aux conséquences: la galère, tout ce dont il vont manquer, la famille qui sera pas là pour soutenir, handicap, les aléas de la vie ect..
J’ai « seulement » 27 ans et la dernière fois que j’ai pu passer ne serait-ce que 24h toute seule remonte déjà à + de 6 ans, certes certaines personnes me disent qu’à 40 ans ils seront majeurs et que la vie pourra reprendre, malheureusement je pense qu’on ne sort pas indemne de tant d’années dans ces conditions..
Bref, à toutes celles qui se sentent déjà vieilles à 30 ans profitez en, la maternité c’est ce qu’il y a de plus beau c’est sûr, mais dans de bonnes conditions c’est beaucoup mieux !! 🙂
C’est vrai que ma liste des « choses à avoir pour être prête à avoir un enfant » fonctionne dans les 2 sens : aussi bien pour les très jeunes que pour les un peu plus âgées… Merci d’avoir partagé ton expérience ici !
J’ai 27 ans. Je ne savais pas que ma capacité à procréer avait déjà un peu diminué.
Pourtant je ne me sens pas en retard.
Ton article était très intéressant.
Pour répondre à ta question : pas dans un avenir proche pour moi mais je n’imagine pas ma vie sans en avoir 😉
Je vois pas mal de trentenaires dans mon entourage qui flippent d’avoir loupé le coche, alors que d’autres sont carrément insouciantes. Je me suis dit que c’était pas mal de faire un peu d’information pour remettre les choses à leur place !
Pile dans la moyenne, j’ai accouché à 30 ans ouf ^^ Cela faisait un moment que je n’étais pas venue sur ton blog (pardon pardon pardon, ne me fustige pas) mais j’adore toujours autant ton style. Tu me fais rire !! 😀
Sinon pour ta problématique je connais des gens qui n’ont jamais souhaité d’enfants, mais qui une fois la trentaine bien avancée se posent quand même la question : est-ce que je suis sûr, est-ce que je ne vais pas regretter ? C’est le grand débat. Dans le cas inverse c’est le même questionnement que Rachel dans Friends : faut rencontrer un homme, le fréquenter, être sûre que ce soit le bon, bref je n’aurais pas d’enfant avant tel âge (si la Nature le veut bien).
Et à titre personnel je rajouterai que l’essentiel quand on a un enfant c’est l’amour entre le papa et la maman. On est tellement fatigué qu’il n’y a que ça pour nous sauver eh eh.
A bientôt !! 🙂
Je suis d’accord avec ta dernière phrase, je me suis souvent dit depuis que j’ai accouché que j’avais de la chance de pouvoir compter sur mon compagnon pour m’aider avec le bébé ! C’est justement pour ça que j’ai mis que le fait d’être entouré était hyper important pour ce lancer dans cette aventure !
Euh, je ne suis plus sûre du tout. Tu me fais peur là… Y’a quand même de beaux moments ??? 🙂
Bon, un peu plus sérieusement, maintenant. Une chose est sûre, effectivement, les femmes – les couples attendent de plus en plus longtemps pour avoir un enfant. Mais la société ne nous aide pas…. Les études sont toujours plus longues, après il y a les stages, et au boulot, enfin, c’est mal vu la première année, etc.
Pour répondre à ta question, oui nous l’envisageons, dans un avenir si possible proche. On verra quand si la chance sera de notre côté !
A+
Je suis bien d’accord que si l’âge de la 1ère grossesse recule, c’est parce qu’il y a des raisons pour cela, des raisons que l’on ne maîtrise pas. Le truc c’est que je me suis toujours dit « bah, j’ai le temps » et puis un jour j’ai lu un article sur la baisse du taux de fécondité après 25 ans et je me suis rendue compte que l’on était très nombreuses à être un peu trop mal informées sur le sujet…
J’ai attendu 32 ans. Pour 1 trouver le père idéal, la maison idéale, le job et le salaire idéal mais surtout et avant toutes ces considérations matérielles être prête dans ma tête et dans mon corps… Premier cycle, premier essai… Bébé en route pour mai!
Vous prenez pas la tête, n’attendez pas 40 ans quand même mais prenez le temps d’être prêtes!
« être prête dans ma tête et dans mon corps » : c’est essentiel ! Moi aussi j’ai attendu ce déclic pour avoir mon enfant 🙂
Ahh J’ai 32 ans et je ne veux pas d’enfant.Je suis childfree et on me déteste pour ça! Bien entendu tout y passe egoïsme, problèmes psychologiques bla bla bla. Mais ce que je remarque surtout, c’est que ce sont ceux qui m’en parle qui s’énnervent à ce sujet. Je ne me ballade pas dans la rue en hurlant que je ne veux pas d’enfant,mais quand on me pose la question et que j’y réponds. Ca y est c’est le drame! Pourquoi? pourquoi? pourquoi?
Et bien parce que, parce que,parce que. Je n’en ai pas envie pour commencer. Je ne vais pas faire des enfants pour faire plaisir aux gens. Et parce qu’une conscience collective obscure détermine que la réussite et pire le bonheur passe par le mariage, la maison ,le crédit et les enfants. Moi ce bonheur ne me parle absolument pas et ne me rend pas du tout heureuse.
Mais c’est surtout qu’avec ma tête, sur la quelle il n’y a pas inscrit nana de 32 balais. Ca en ennerve beaucoup et que me considérer comme une raté leurs permet de se sentir mieux.
Ce que tu décris correspond exactement à la pression que je décrivais ici.
Au final, moi, j’ai décidé d’avoir un enfant. Pour des raisons très personnelles, pas pour faire plaisir à ma famille ou à qui que ce soit. Mais j’aurais aussi bien pu choisir de ne pas en avoir. Chacun son choix !
bah moi (32 ans) j’aimerais bien avoir un enfant mais je n’aimerais pas être enceinte!! j’attends que le compagnon soit prêt. je pense que c’est sympa d’avoir des enfants mais je pense aussi qu’on peut être heureux sans.
Un enfant c’est chouette mais bon ils grandissent (on se souvient d’eux en couche et ils sortent en boîte!!) et s’en vont.
Alors des enfants oui mais faut pas oublier de vivre pour soi. Les mamans qui me disent « c’est ma raison de vivre » me font flipper!!
Bah être enceinte je m’en faisais une montagne et puis finalement, c’était pas si difficile que ça…
Je me sens bien plus prête aujourd’hui à presque 30 ans qu’il y a dix ans…
En tous cas c’est clair que pour moi le meilleur moment c’est quand on est avec la bonne personne, parce que je ne pense pas non plus qu’il soit possible de tout gérer « seule », ou alors ne vraiment pas avoir le choix et être une warrior :p
Une warrior… oui, c’est vraiment ça ^^
30 ans dans presque 6 mois et l’envie me titille depuis 2 ans donc on est en plein « essai »! je serai juste hors jeu pour accoucher avant mes 30 ans!!
Tu pourras toujours dire que tu as eu un bébé à « 30 ans (ou presque) » !
Mini commentaire pour un grand article! Super! J’ai bien ri (parfois jaune) et ça m’a permis de dédramatiser…
Merci pour ce gentil retour 🙂
Je suis devenu maman avant 30 ans (à 28 ans pour être exacte). De mon côté j’ai beaucoup hésité malgré le fait que j’étais avec mon mari depuis plus de 10 ans. Le fait d’être prête est une chose mais il ne faut pas négliger le couple. Moi j’avais peur de ne plus être femme, épouse, amante. Alors ajouter à ça être maman ?! Ça me faisait peur ! Mais un couple qui s’aime et se soutien surmonte tout (ou presque ^^). En plus, l’amour sincère entre un père et une mère aidera à l’épanouissement de l’enfant 😉 Mais si je devais ajouter quelque chose, je pense qu’on est juste trop encré dans ce modèle que la société nous incite à suivre comme des moutons. Finalement, il faut juste s’écouter et se faire confiance.
Je suis bien d’accord, c’est pour ça que je pense que la question du « quel est le meilleur moment » appelle une réponse différente pour chaque personne.
Moi j’étais pas prêt à 27ans, sa m’est tombe dessus sans que je l ai vraiment décidéet même en novembre 2010.
J’étais pas prêt à 29ans ,en octobre 2012 pas bcp plus mais je me suis juste dis que je ferais certaines choses différemment. et encore moins 8 mois plus tard lors de grds bouleversements ds mon couple
Aujourd’hui je suis peut etre pas le meilleur papa, mais je fais du mieux que je peux.
Il y a pas de bons ou mauvais moment, faut juuste que tu rencontres la bonne personne et être sur
Je suis d’accord avec toi !